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Un lieu de vie à Tarnac

Les PTT :

Un lieu de vie à Tarnac

À Tarnac, l’association PTT donne vie au village corrézien situé aux frontières de la Creuse et de la Haute-Vienne. Tiers-lieu numérique, le lieu invite également différentes associations à venir faire des animations et propose même des ateliers dans les locaux des PTT.

Le bâtiment est imposant. L’ancienne poste du petit village de Tarnac ne distribue plus le courrier. Au deuxième étage, plusieurs personnes sont derrière des ordinateurs. La bonne humeur se fait ressentir. Tiers-lieu numérique, l’association PTT permet à n’importe qui de venir pour utiliser le matériel informatique. « Quand je suis arrivée, je voyais deux à trois personnes, maintenant j’en vois 12 par jour ». Manon est salariée de l’association. Elle développe la communication et le volet social de l’association. Pour cette ancienne bruxelloise vivant depuis 7 ans à Tarnac, le lieu « permet la rencontre entre nouveaux et anciens habitants ».

Une aide au numérique

En effet, tout type de public est accueilli quatre jours par semaine au cybercafé : « même les ados viennent pour faire des affiches de leurs soirées », confie Manon, ravie par l’effervescence du lieu. « J’aime les gens qui rentrent ici quand ils le souhaitent. Ça nous fait participer à quelque chose qui prend de son sens », poursuit la jeune salariée, embauchée en juillet 2023 et à la base bénévole.

Antoine, le deuxième salarié des PTT est l’animateur numérique. Il propose des réparations du matériel et également de l’assistance à l’achat d’objets numériques. Il guide les personnes vers du matériel reconditionné. Tous ces services répondent aux enjeux écologiques et de mobilité, importants pour l’association. Et si l’angle numérique est à la base et au cœur du projet, ce n’est pas la seule proposition de ce tiers-lieu.

Un lieu qui rapproche les habitants

« On se disait que si ça ne prenait pas, il faudrait arrêter ». Christine est bénévole à l’association depuis le début en 2016. Comptable aux PTT (et dans cinq ou six autres associations), elle est désormais soulagée : « c’est un pari qui valait la peine ». Un pari plus qu’utile pour les habitants, surtout après l’arrêt du comité des fêtes. « On observe un frémissement dans les alentours, un besoin d’un lieu de regroupement », précise l’ancienne parisienne dont la dynamique du lieu lui donne le sourire.

Situé au regroupement de la Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne, Tarnac est dynamique grâce à une population de néo-ruraux assez jeunes. En 2019, l’association bascule dans une nouvelle ère. La mairie souhaite rénover l’ancienne poste du village. Les PTT s’installent alors dans ce lieu appartenant à la communauté de communes. Et alors que le cybercafé prend vit au deuxième étage, le rez-de-chaussée s’anime. « La salle est louable quand on veut. L’objectif c’est de la rendre disponible. Elle est gratuite si les associations proposent des activités ouvertes au public et à but non-lucratif. », précise Manon.

Des ateliers, comme sur la vannerie, sont proposés régulièrement à l'association.

De nombreuses animations sont donc proposées, qu’elles le soient de la part d’autres associations, ou directement de la part des PTT. Des soirées jeux sont organisées chaque 3ème mercredi du mois. Des ateliers vannerie sont également sur place. Ainsi, de plus en plus d’évènements sont à la disposition du public. « En 2022, nous avions réalisé 6 évènements. En 2023, c’est 96, réunissant au total entre 600 et 700 personnes », appuie Manon. « On répond clairement à un besoin de développement social », ajoute Christine.

Dans le village de 340 habitants, dont seulement 150 y vivent à l’année, le tiers-lieu est le lien social le plus actif. De plus, pour Manon : « c’est la porte la plus facilement franchissable ».

L’association propose également une assistance administrative et juridique une fois par mois gratuitement. Un studio audiovisuel avec du matériel de qualité est accessible et peu cher. Plus d’informations sur le site de l’association.

© Corrèze Télévision – Janvier 2024
Un reportage de Thomas Saladin

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