Edmond Michelet
Une riche histoire de Brive
Edmond Michelet est un personnage incontournable de Brive.
Résistant et homme d’État, il né le 8 octobre 1899 à Paris. Il y a 124 ans, jour pour jour. Il décèdera le lendemain de l’anniversaire de ses 71 ans. Retour sur une vie riche, qui aboutira à la création du musée de la Résistance à Brive.
Un héros briviste
Les histoires d’Edmond Michelet et de la ville de Brive se rejoignent début 1918. L’homme s’engage volontairement pour la durée de la guerre. Il est alors affecté au 126e régiment d’infanterie de Brive, où il découvre la Corrèze et où il se marie avec Marie Vialle.
Après la guerre, il reste à Brive et devient, en 1930, président de la Jeunesse catholique de la Corrèze. À la veille de la Seconde guerre mondiale, il devient père. Il n’est donc pas mobilisé pour la Guerre en 1939, ce qui ne l’empêche pas de mener le combat. Il organise le Secours national pour venir en aide aux nombreux réfugiés.
Mais c’est le 17 juin 1940 que son héroïsme va définitivement marquer son histoire briviste. Il répand un tract dans les boîtes aux lettres reprenant un texte de Charles Péguy : « Celui qui ne se rend pas a raison contre celui qui se rend ». C’est le début de ses actes de résistance, qu’il continue sous le nom de Duval, en tant que chef du mouvement de Résistance Combat en Limousin.
Seulement, le 25 février 1943, la Gestapo l’arrête à Brive. Il est transféré à Fresnes, en Île-de-France, où il est mis au secret. En septembre 1943, il est déporté dans le premier camp de concentration nazi, qui renfermait 35 000 détenus, à Dachau, en Allemagne. À la libération du camp, le 29 avril 1945, Edmond Michelet représente la France au Comité international, et s’occupe du rapatriement de tous les Français ainsi que de celui des Espagnols internés.
Une riche carrière politique
Très vite après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Edmond Michelet entame une carrière politique. C’est sur sa terre d’adoption, en Corrèze, qu’il brigue son premier mandat de député, en 1945. Mais dès le 21 novembre de la même année, et pour un peu plus d’un an, il devient le ministre des Armées du Général de Gaulle. Il sera réélu député en 1946 pour 5 ans.
Après ses deux mandats de député, c’est le Sénat qui lui tend les bras. Il devient sénateur de la Seine entre 1952 et 1959, tout en étant vice-président du Conseil de la République en 1958. Il siège même au Conseil constitutionnel de 1962 à 1967.
L’héritage Edmond Michelet
Edmond Michelet meurt le 9 octobre 1970 à Brive. Sa vie marquante laissera un héritage remarquable. Claude Michelet, son fils unique, deviendra l’écrivain célèbre Des grives aux loups et de bien d’autres romans, dont un en hommage à son père, Mon père Edmond Michelet, en 1972.
En souvenir de son rôle dans la vie politique française et de son titre de Juste parmi les nations, son nom a été donné à plusieurs établissements scolaires, dont le lycée Edmond Michelet d’Arpajon, en Essonne, ou le Groupe Scolaire Edmond Michelet à Brive. La place Edmond-Michelet de Paris lui rend aussi hommage.
À Brive, Edmond Michelet continue de vivre par son musée. Implanté dans la maison familiale, devenu établissement public de la Ville, le musée propose des collections concernant la Seconde Guerre mondiale, la Résistance et la Déportation, en France et en Corrèze. Plusieurs expositions temporaires complètent le musée, garant de la mémoire d’Edmond Michelet.
Spirou par Émile Bravo : Une enfance sous l’Occupation
L’exposition temporaire du moment saura plaire aux fans du personnage culte de bande-dessinée et les curieux de la période de l’Occupation. L’exposition sera présente jusqu’au 27 janvier 2024. L’entrée est libre et gratuite. Nous vous la présentons dans notre reportage :
© Corrèze Télévision
Un article de Thomas Saladin